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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:46

Nos organisations syndicales constatent qu’à ce jour la valeur du point d’indice est toujours bloquée et ce, depuis juillet 2010.

Cette situation sans précédent a de graves répercussions sur les rémunérations et le pouvoir d’achat de tous les agents de la Fonction publique. Au-delà de ses effets désastreux pour les personnels, une telle politique salariale pénalise la nécessaire relance économique ce qui contribue de fait à la dégradation de l’emploi.

De fait, les pertes intervenues, la dépréciation des carrières et le tassement des grilles ont atteint des niveaux insupportables. Alors que le gouvernement semble ne pas vouloir rompre avec cette politique désastreuse pour 2013, nos organisations syndicales estiment à l’inverse que l’augmentation immédiate de la valeur du point est une nécessité.

Sur l’emploi public, le gouvernement n’ouvre pas de réel espace de dialogue social. La poursuite – quand ce n’est pas l’aggravation – des suppressions d’emplois dans de nombreux secteurs handicape lourdement la qualité du service public rendu et détériore encore les conditions de travail des personnels.

Nos organisations syndicales considèrent qu’il faut mettre un terme aux suppressions d’emploi et mettre en œuvre les créations et la politique de recrutement nécessaires à la qualité des missions de services publics.

Pour : 
- L’augmentation de la valeur du point d’indice dès 2013. 
- Une politique de l’emploi à la hauteur des besoins du service public, ce qui implique l’arrêt des suppressions d’emplois qui obéissent à des règles purement comptables et la création des emplois nécessaires.

Signer cette pétition en ligne

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 12:57

Fonctionnaires : le mépris salarial continue
le 13 février 2013

Depuis 2010, les fonctionnaires n’auront eu aucune augmentation générale. Le statut protecteur de la fonction publique justifie-t-il un tel mépris salarial ? Le point de vue de Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités.



Pour les 5,2 millions de fonctionnaires que compte la France, la dernière augmentation générale de 0,5 % remonte au 1er juillet 2010. Dans son budget pour 2013 et ses perspectives financières jusqu’en 2015, le nouveau gouvernement n’a pas prévu un seul euro d’augmentation. En tout et pour tout, la masse salariale progressera de 1 % entre 2012 et 2015, ce qui correspond uniquement à des mesures catégorielles accordées par les ministères à certains corps de fonctionnaires, telle que l’indemnité de 400 euros pour les instituteurs annoncée par le ministre de l’Éducation nationale.

Pour la majorité des fonctionnaires, qu’ils soient territoriaux, hospitaliers ou de l’État, c’est la promesse d’une cinquième année sans augmentation de salaire, un record historique ! Jusqu’ici les plus longs gels avaient duré 16 mois sous deux gouvernements de droite, celui d’Alain Juppé entre 1995 et 1997 et de Jacques Chirac en 1986-1987. Sans compter que les précédentes hausses avaient été minimes, environ 0,8 % par an. Au total depuis 10 ans, la perte de pouvoir d’achat du traitement de base des fonctionnaires atteint 13,5 %. Et la carence va s’accroître de 5,3 % d’ici 2015 d’après les prévisions d’inflation du gouvernement.

A chaque fois que les traitements des fonctionnaires ont été gelés, la raison invoquée est le redressement des finances publiques. En effet, une hausse de 1 % de la valeur du « point d’indice de la fonction publique » - commun à tous les fonctionnaires - coûte aujourd’hui près d’un milliard d’euros à l’État et un autre milliard d’euros aux hôpitaux et aux collectivités locales. L’impact massif et immédiat d’une telle économie explique que le gouvernement y recoure par facilité. Mais la perte de pouvoir d’achat que subit un cinquième des salariés français entraine avec elle des effets dépressifs sur la consommation, donc sur la croissance et, par conséquent, sur les recettes de l’État qui doit encore plus se serrer la ceinture.

Pour faire passer la pilule aux fonctionnaires, un dispositif de « garantie individuelle du pouvoir d’achat » (GIPA), créé en 2008, vise à maintenir le pouvoir d’achat du traitement de base sur quatre ans. Concrètement, un fonctionnaire qui n’aurait pas bénéficié d’avancement individuel ni d’augmentation générale au moins égale à l’inflation perçoit une prime compensatrice du différentiel de salaire entre celui d’aujourd’hui et celui d’il y a quatre ans. Cependant, seul le traitement de base est pris en compte et il ne s’agit pas d’une augmentation permanente. Le traitement reste le même et c’est lui qui sera pris en compte pour le calcul des droits à la retraite. De plus, ce dispositif pénalise les jeunes qui ont plus d’avancement individuel en début de carrière mais aucune augmentation générale contrairement à leurs ainés qui se voient garantir un pouvoir d’achat qui a progressé plus vite par le passé. En définitive, tout le monde stagne alors que dans le privé, les augmentations ont été de l’ordre de 1,3 % en moyenne en 2012 et devraient se situer autour de 1,4 % en 2013 selon une enquête du cabinet Aon Hewitt pendant que l’inflation doit progresser de 1,8 %.

Des privilégiés qui peuvent tout supporter ?

Il est de bon ton aujourd’hui de traiter les fonctionnaires de « privilégiés » parce qu’ils ne craignent pas que leur employeur mette la clé sous la porte ou les licencie. Pourtant, la situation des fonctionnaires peu qualifiés, notamment dans les hôpitaux ou les petites communes n’est pas plus favorable que celle de leurs homologues de grands groupes qui savent qu’ils seront reclassés en cas de difficultés économiques. Certes, quelques milliers de hauts fonctionnaires sont des super-privilégiés : ils gagnent beaucoup et conservent une garantie d’emploi, même lorsqu’ils vont « pantoufler » [1] dans le privé. Sans doute, les salariés du public disposent d’un avantage considérable sur les autres dans une période de chômage de masse, et tous sont loin de s’en rendre compte. Mais la garantie de l’emploi autorise-t-elle un tel mépris, notamment salarial ?

La fiche de paie ne fait pas tout, mais voir son niveau de vie stagner n’est pas réellement un facteur de motivation. Ainsi par exemple, les professeurs des écoles (anciennement instituteurs), qui sont à eux-seuls plus de 300 000, apparaissent parmi les plus mal payés de tous les pays riches selon l’OCDE (2 700 euros bruts avec 15 ans d’ancienneté contre 4 600 euros en Allemagne ou 3 100 en Finlande [2]. Peut-on vraiment attirer les salariés les plus compétents avec ces niveaux de salaire et peu d’espoir de progresser ? Si l’on veut offrir des services publics de haute qualité, il faut aussi s’en donner les moyens.

Les mesures catégorielles ou le clientélisme assumé

Les mesures catégorielles constituent le second levier de politique salariale à la discrétion du gouvernement avec les augmentations générales. Elles représentent en moyenne 500 millions d’euros par an sur le budget de l’État et servent à financer les changements de grilles salariales ou les régimes de primes. Le président Nicolas Sarkozy voulait que ces mesures bénéficient aux services touchés par les suppressions d’emploi dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux. Il n’en a rien été d’après un rapport parlementaire d’octobre 2012. Par exemple, au ministère de l’Intérieur les suppressions d’emploi ont touché les préfectures, mais ce sont les policiers qui ont bénéficié de compléments de rémunération…

L’actuelle négociation salariale avec les syndicats de fonctionnaires fait écho à ce traitement inéquitable. Le ministère de la Fonction publique a proposé de généraliser l’accès au plus haut grade pour le niveau d’employé (catégorie C, la catégorie la plus basse), qui concerne 126 000 personnes. La ministre a estimé que le coût de cette mesure pour les bas salaires (16 millions d’euros, dont 4,5 pour le seul budget de l’État) était « acceptable pour le budget ». En parallèle, son collègue de l’Éducation nationale a annoncé une prime de 400 euros aux 325 000 professeurs des écoles. Une simple multiplication aboutit à une dépense de 130 millions d’euros, avant cotisations patronales... Les professeurs des écoles sont nettement sous-payés (voir ci-dessus), mais peut-on légitimement leur consacrer une dépense huit fois plus importante qu’aux agents de catégorie C ? Et quid de l’ensemble des autres fonctionnaires ?

Le candidat Hollande voulait être le président de l’égalité et de la justice. Quoi de plus juste qu’une augmentation générale plutôt que de mesures spécifiques à certains corps et le maintien d’un régime de primes très inégalitaire ? Malgré la disette budgétaire, la mesure qu’on est en droit d’attendre d’un gouvernement fer de lance de l’égalité, serait de réhabiliter une pratique tombée en désuétude depuis Mitterrand : l’attribution uniforme de points d’indice à tous, dont la dernière remonte à août 1991. Avec un budget restreint, cette pratique profite autant aux bas salaires qu’aux hauts fonctionnaires.




Photo / © VILevi - Fotolia.com



[1] Passer du secteur public au secteur privé.

[2] Voir Salaire des enseignants - Salaire statutaire annuel dans les établissements publics (OCDE)

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 13:23

Poing-leve.pngA la suite de la réunion du 7 février 2013 avec la Ministre, les organisations syndicales FSU – CGT – CFDT – UNSA – SOLIDAIRES – CGC et CFTC ont écouté avec attention ce que celle-ci a déclaré au nom du gouvernement.

Sans revenir sur l’ensemble des éléments que Marylise LEBRANCHU a abordés, nos organisations syndicales relèvent que, sur au moins deux points importants, la Ministre est demeurée très en deçà des légitimes attentes des personnels :

  • Sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, nous ne pouvons accepter que, comme l’envisage le gouvernement, 2013 soit une année de gel supplémentaire. Une telle perspective aurait des conséquences insupportables pour tous les agents et leur pouvoir d’achat ;
  • Sur le jour de carence, nous ne pouvons que déplorer que son abrogation, complète et immédiate, n’ait pas été annoncée et actée.

Les organisations syndicales FSU – CGT – CFDT – UNSA – SOLIDAIRES – CGC et CFTC estiment qu’il y a urgence à ce que la Ministre apporte d’autres réponses sur ces dossiers brûlants.
Paris, le 8 février 2013

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 00:25

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 11:03
Qualité du service public, Conditions de travail dans la Fonction publique, Pouvoir d’achat des agents, la CFDT est mobilisée !
cfdt-uffa.jpgLa CFDT mobilisée pour la qualité du service public :

► Parce que les services publics sont un facteur essentiel de la cohésion sociale et de la solidarité nationale.
► Parce que les services publics doivent être accessibles à tous et équitablement répartis sur le territoire.
► Parce que l’approche par les missions doit l’emporter sur la logique comptable.

La CFDT dénonce aujourd’hui comme elle l’a fait ces dernières années les suppressions d’emploi qui nuisent à la qualité du service public et dégradent les conditions de travail.

La CFDT revendique que tous les moyens nécessaires - notamment les moyens en personnel – soient mis en oeuvre pour répondre à l’évolution des beoins des citoyens et des dynamiques territoriales.

La CFDT mobilisée pour le pouvoir d’achat des agents :
► Parce que, pour la troisième année consécutive, la valeur du point Fonction publique est gelée.
► Parce que ce gel accentue le tassement des grilles indiciaires et amplifie les répercussions des augmentations du SMIC.
► Parce que la CFDT veut sortir des années d’individualisation et d’idéologie du mérite en matière de rémunération.

La CFDT revendique un signe fort et immédiat sur le point d’indice. Mais elle attend aussi des mesures sur les grilles indiciaires, sur les indemnités collectives (Supplément Familial de traitement et Indemnité de résidence) et sur l’harmonisation et la transparence des régimes indemnitaires.

La CFDT mobilisée pour la suppression du jour de carence
► Parce que l’instauration d’un jour de carence dans la Fonction publique est une mesure injuste.
► Parce que c’est une mesure inefficace qui culpabilise les agents malades.
► Parce que c’est une mesure qui va à l’encontre de ce que porte la CFDT sur la qualité de vie au travail et la prévention des risques professionnels.

La CFDT dénonce comme elle l’a fait dès la parution de la loi de Finance 2012, la mise en place d’un jour de carence pour les personnels contraints de cesser le travail pour raisons de santé. Alors que de nombreux salariés bénéficient de la subrogation, les agents de la Fonction publique s’en voient aujourd’hui exclus, sans aucune concertation, sans le moindre dialogue avec leurs employeurs.

La CFDT demande l’abrogation de la disposition législative qui est à l’origine du retrait d’un jour de carence dans la Fonction publique.

Qualité du service public, emplois, salaires, conditions de travail : la CFDT est totalement mobilisée pour la défense des personnels et l’attractivité de la Fonction publique. Elle l’a affirmé lors de la conférence sociale de juillet 2012, elle l’affirme dans toutes les circonstances où il lui est donné de s’exprimer et tout particulièrement dans le cadre de l’agenda social dont les travaux ont débuté en septembre.

Mais elle fait le choix de ne pas s’associer à la journée de grèves et de manifestation du 31 janvier 2013 lancée par les trois organisations CGT, FSU et Solidaires.

La Commission Exécutive de l’UFFA-CFDT, réunie le 10 janvier 2013, s’est à une très large majorité prononcée contre un engagement dans une action qu’elle a jugée :
► Prématurée alors que nous sommes dans des phases de discussion dans le cadre de l’Agenda social.
► Susceptible d’être élargie à des revendications sectorielles de nature à brouiller les revendications que nous portons pour l’ensemble des agents.
► Contre-productive à terme en nous plaçant dans une position de faiblesse vis-à-vis de nos interlocuteurs.

Paris, le 14 janvier 2013.

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 15:25

Communiqué de presse de Brigitte Jumel, secrétaire  générale de l’Union des fédérations des Fonctions publiques et RGPP.jpgassimilés (Uffa-CFDT)  et Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT  

Le  rapport sur la Révision générale des politiques publiques (RGPP) confié aux inspections générales des Finances, de l’Administration et de l’Action sociale a été remis au Premier ministre. 

Dans ce rapport, la CFDT retrouve les éléments de diagnostic qu’elle a posé en son temps sur ce dossier : 

•  une révision générale des politiques publiques déconnectée de toute réflexion sur les politiques publiques et sur les moyens nécessaires à leur mise en œuvre ; 

•  une absence cruelle de dialogue social et de considération pour les agents du service public ; 

• la prééminence de la logique comptable sur l’intérêt des usagers ; 

• une dégradation des conditions de travail des personnels. 

Pour la CFDT, ce constat doit inciter le gouvernement à renouveler l’intervention publique en identifiant les missions et en orientant les politiques publiques au bénéfice des citoyens et des territoires. 

La méthode doit  associer les citoyens, les usagers, l’ensemble des  acteurs et les représentants des personnels pour une meilleure efficacité de l’action publique avant d’entamer tout processus législatif.  

La CFDT s’engagera dans cette démarche à tous les niveaux pertinents en rappelant à chaque étape son souci d’un service public de qualité accessible à tous sur l’ensemble du territoire et  celui de la reconnaissance des agents comme acteurs des évolutions. 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 22:53

Le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, a présenté mercredi 11 janvier 2012 en Conseil des ministres un décret portant relèvement du minimum de traitement dans la Fonction publique et attribution de points d'indice majoré à certains personnels civils et militaires de l'État, personnels des collectivités territoriales et des établissements publics de santé. Ce décret tire les conséquences des dernières augmentations du salaire minimum de croissance (+2,1 % au 1er décembre 2011 et +0,3 % au 1er janvier 2012) en relevant le minimum de traitement des fonctionnaires qui est porté à l'indice majoré 302 (indice brut 244), ce qui représente une rémunération mensuelle brute de 1 398,35 euros.

Le gain pour un agent rémunéré à ce niveau sera de 32,41 euros brut mensuel, soit un montant brut annuel de 388,92 euros. Par ailleurs, afin d'éviter que la hausse du minimum de traitement n'annule la progression du bas de la grille des rémunérations, des points d'indice majoré sont attribués selon les seuils suivants :
- 7 points supplémentaires de l'indice brut 244 à l'indice brut 309 ;
- 6 points supplémentaires à l'indice brut 310 ;
- 5 points supplémentaires aux indices bruts 311 et 312 ;
- 4 points supplémentaires à l'indice brut 313 ;
- 3 points supplémentaires de l'indice brut 314 à l'indice brut 316 ;
- 2 points supplémentaires de l'indice brut 317 à l'indice brut 319 ;
- 1 point supplémentaire à l'indice brut 320.

Selon le communiqué de l'Élysée, « cette mesure bénéficie à près d'un million d'agents en activité. Elle représente pour les employeurs publics une dépense en année pleine de l'ordre de 562 millions d'euros ».

L'alignement au 1er janvier 2012 du minimum de traitement de la fonction publique sur le salaire minimum de croissance sera pleinement réalisé par la combinaison des dispositions du présent décret et de celles du décret n° 91-769 du 2 août 1991 instituant une indemnité différentielle en faveur de certains personnels civils et militaires de l'État, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation.

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 09:45
Le 19 avril, les OS de la fonction publique se sont rendues sans illusion excessive au rendez-vous salarial annuel avec le gouvernement. Gelé en 2011, congelé en 2012, le point d’indice risque la surgélation en 2013… Le 31 mai, soufflons le chaud !

 

EDITO

Fonctions publiques

Ne laissons pas l'hiver salarial perdurer jusqu'en 2013 !

En avril, nos ministres de la fonction publique et du budget ont appliqué le dicton à la lettre et n’ont pas souhaité se découvrir d’un fil (budgétaire) devant les organisations syndicales. Si à l’extérieur il faisait exceptionnellement beau et chaud ce 19 avril à l’occasion du premier rendez-vous « salarial » auquel étaient conviées les OS de fonctionnaires, à l’intérieur du ministère, le point d’indice a été maintenu congelé au moins pour une année supplémentaire.
 
Déjà, l’année dernière, le frigoriste du ministère du travail de l’époque, Eric Woerth, avait été explicite en interpelant les représentants syndicaux, les invitant à se féliciter de ne pas être soumis au régime grec ou irlandais. Il avait dans le même temps laissé entendre que l’hiver salarial se maintiendrait sans doute jusqu’en 2012 ou 2013…
Georges Tron, secrétaire d’état à la Fonction Publique et François Barouin, ministre du budget, l’ont donc bien entendu tout en soulignant que les mesures décidées ces dernières années: partage des économies réalisées grâce aux suppressions de postes, primes au mérite, garantie individuelle de pouvoir d'achat, etc.. tempèrent cette mesure d’austérité.
 
Sur ces éléments accessoires du salaire, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Outre que les suppressions de postes se paient de conditions de travail et d'un service rendu dégradés, ces redistributions sont loin de profiter à tous et sans doute bien davantage à ceux qui les mettent en œuvre qu’à ceux qui les subissent.
 
George Tron qui refuse de toucher au point d’indice a présenté une « série de mesures techniques » annonçant l'engagement de deux réformes : le « supplément familial de traitement », qui correspond à la participation de l'employeur au coût de l'éducation des enfants et qui « sera rénové en 2012 »  ainsi que l’ indemnité de résidence pour laquelle une « nouvelle classification des communes doit être entreprise afin de mieux prendre en compte la réalité du coût de l'immobilier sur le territoire ».

Georges Tron  a également assuré que: « L'important chantier de rénovation des grilles va ainsi être poursuivi avec la revalorisation des grilles des agents de catégorie A et de l'encadrement supérieur ». Le sommet de la grille de la catégorie C sera également révisé « dès 2011 ». La Gipa (système de Garantie Individuelle du Pouvoir d'Achat), dont 55 488 agents ont bénéficié en 2010 pour un montant moyen de 797 euros, sera reconduite.

Il a assuré également que « le gouvernement va maintenir un retour catégoriel sur les efforts de productivité » issus du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique.
Reste qu’avec la hausse des prélèvements sur les traitements, la hausse des cotisations des « mutuelles » et la hausse annoncée à 2% du coût de la vie, les agents publics continueront à perdre du pouvoir d’achat ; les plus touchés étant ceux de catégorie C dont les grilles se retrouvent écrasées au niveau d’un smic qui heureusement est revalorisé ce qui malheureusement ne leur profite pas.
 
Les agents de catégorie B et A eux, attendent toujours un reclassement dont ils savent qu’ils le paieront par la durée allongée de leur carrière quand dans le même temps le gouvernement reste sourd aux demandes de reconnaissance des diplomes de la filière sociale (majoritairement féminine) à Bac+3 qui leur ouvrirait la voie d'accès à la catégorie A

Et puis il y a, titulaires ou non, toutes celles (tous ceux) contraints de travailler à temps non complet, souvent affectés à des taches d’exécution et qui sombrent dans une pauvreté invisible comme le pointent le rapport sur la précarité du CSFPT et la récente étude de l’Observatoire Social Territorial
[1]mis en place par l’INET et la MNT.
Du pain sur la planche syndicale, à défaut de brioche. Elle est au congélateur du ministère du budget. Soyons nombreux le 31 mai, partout en France, pour tirer sur cette prise là !
 
Olivier Mourot

[1]L'étude a été conduite par l'Observatoire social territorial de la Mutuelle nationale territoriale, en partenariat avec l'AATF (Association des administrateurs territoriaux de France), et réalisée par 7 élèves-administrateurs territoriaux de l'Inet.
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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 13:58
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 11:32
chereque.jpgÀ l’occasion de l’opération “ Un, deux, trois, Public ! ”, François Chérèque fait une mise au point sur la vision de la CFDT des services publics et le statut de la fonction publique.

Ta tribune parue dans Libération à propos de l’avenir des services publics fait couler beaucoup d’encre quant à notre vision des services publics.

Cette tribune, qui traitait effectivement de l’avenir des services publics, m’a amené à parler de la place, du rôle et de l’action de l’État vis-à-vis des services publics. C’est à ce titre que j’ai fait allusion au fonctionnement régalien de l’État, ce qui a entraîné certaines interprétations malhonnêtes sur la position de la CFDT concernant le statut de la fonction publique.

Justement, peux-tu préciser de nouveau la position cédétiste sur les services publics et le statut de la fonction publique ?

Il faut tout d’abord rappeler comment a été construit le statut de la fonction publique : avant 1985, seul le statut des fonctionnaires de l’État était clairement défini. Or la CFDT revendiquait depuis longtemps des statuts spécifiques pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. C’est pourquoi nous avons soutenu la création des Titres III et IV du statut de la fonction publique en 1986 pour prendre en compte ces spécificités.

Pourquoi une telle différenciation entre les trois fonctions publiques ?

D’une part, l’État assure des fonctions régaliennes définies dans tous les états démocratiques, notamment l’armée, la police ou la justice – sans oublier les fonctions de contrôle et de perception de l’impôt et d’autres, bien entendu, comme l’éducation. Pour la CFDT, il est impératif que ces missions restent de la responsabilité directe de l’État et soient donc assurées par des fonctionnaires, que leur statut doit protéger de l’arbitraire et de l’alternance politique.

D’autre part, l’État délègue à des collectivités ou des administrations territoriales une partie des fonctions qu’il n’assure pas directement et qui ont été définies par les différentes lois de décentralisation et hospitalières. C’est pour remplir ces missions spécifiques qu’ont été créées les fonctions publiques territoriales et hospitalières, avec des fonctionnaires bénéficiant de la même protection que les fonctionnaires de l’État, pour les mêmes raisons.

Je le répète, la CFDT est très attachée à cette structuration des fonctions publiques !

Mais au-delà, que penser des délégations de services publics ?

Pour certaines actions qui relèvent du service public, l’État délègue une partie de ses missions à des entreprises publiques tout en gardant une maîtrise totale. C’est le cas du service public postal. Mais il délègue également certaines missions de service public à des entreprises privées, tout en conservant un rôle d’orientation, de contrôle, voire de sanction. On peut citer l’exemple “ historique ” des centres de lutte contre le cancer, qui assurent une mission de service public dans le domaine sanitaire avec des salariés de droit privé.

En quoi ces rappels sont-ils importants aujourd’hui ?

Ces rappels historiques sont utiles dans l’optique de défendre le statut de la fonction publique – auquel, je le répète, la CFDT est profondément attachée. Pour le justifier face aux attaques nombreuses dont il est aujourd’hui la cible, il est impératif de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un avantage acquis, que certains souhaitent supprimer, mais bel et bien d’une protection indispensable permettant aux agents qui travaillent au nom de l’État pour le service de tous de mener à bien leurs missions.

Propos recueillis par Nicolas Ballot

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