« Le dialogue social n’est pas une perte de temps», s’était félicité le secrétaire général adjoint, Laurent Berger, à la sortie de la séance conclusive de la négociation sur les contrats de génération, le 19 octobre : « En quatre semaines, les partenaires sociaux ont abouti à unprojet d’accord qui donne du contenu aux contrats de génération. » Dans la foulée, le Bureau national a décidé de signer le projet d’accord, partageant la satisfaction de la délégation CFDT d’avoir atteint un triple objectif : « obtenir un dispositif opérationnel pour les équipes d’entreprise, faire une large place au dialogue social et limiter les effets d’aubaine ».
Davantage de dialogue social
Le Bureau national a estimé que ce texte « est une opportunité pour enfin faire progresser l’emploi de qualité des jeunes et des seniors par la négociation sur les questions intergénérationnelles ». Un impératif, alors que 46 900 personnes supplémentaires ont rejoint les rangs des chômeurs en septembre, en hausse de 1,6%, les jeunes et les seniors étant de nouveau les plus touchés.
La CFDT s’est félicité d’avoir obtenu gain de cause sur bon nombre de ses revendications : réalisation d’un diagnostic intergénérationnel partagé ; priorité à l’embauche en CDI des jeunes ; garantie pour les salariés (jeunes et seniors) d’être accompagnés et formés ; transmission de compétences reconnaissant le rôle de référent et l’accueil des jeunes embauchés ; primauté du dialogue social dans les entreprises ; conditionnement de l’aide financière à la négociation.
Le texte, une fois signé par les partenaires sociaux, sera traduit en un projet de loi présenté le 12 décembre en Conseil des ministres. « Il sera examiné en janvier au Parlement », a indiqué le ministre du Travail, Michel Sapin, dans un communiqué saluant l’issue de la négociation. Une fois le texte de loi adopté et les décrets d’application passés, il appartiendra à chacun de pousser sa mise en œuvre dans les entreprises et les branches afin d’en faire un véritable outil au service de l’emploi des jeunes et des seniors, a insisté Laurent Berger. « Sinon, on aura juste un bon accord. »