Texte du communiqué
Paris le 19/10/12
Retour du numéro de matricule des policiers sur leur tenue d’uniforme : la CFDT Interco Police d’accord sous conditions…
Texte du communiqué
Paris le 19/10/12
Retour du numéro de matricule des policiers sur leur tenue d’uniforme : la CFDT Interco Police d’accord sous conditions…
Le Ministre de l’Intérieur Monsieur Claude GUEANT a réagi violemment à la publication du rapport de la cour des comptes sur la sécurité publique. « Mal renseigné, inexact, imprécis ou incompris »
selon le Ministre de l’intérieur et carrément partisan pour l’UMP qui pourtant ne critiquait pas cette institution lorsqu’elle préconisait le gel de la valeur du point dans la fonction publique
pour trois ans…
Disons-le, ce rapport va dans le sens de ce que la fédération Interco-CFDT observait dans le cadre d’un rapport interne s’appuyant à la fois sur les chiffres comme sur le témoignage des
professionnels de ce secteur. Voici ce que nous écrivions il y a un peu plus de 6 mois :
« Constatant la situation dans les rangs de la police nationale où la conjugaison de la baisse des effectifs et d’une politique répressive affichée mais sans capacité réelle de mise en oeuvre
pour cause notamment d’insuffisance de moyens au sein de la Justice, porte gravement atteinte au moral des agents qui déplorent un manque de visibilité sur leur avenir. Nombre de policiers
nationaux supportent de plus en plus mal le rôle qu’on leur assigne dans le cadre de leurs missions où la culture du chiffre prend le pas sur le qualitatif et où le contrôle de l’immigration
supplante la prise en charge de la sécurité quotidienne des citoyens.
Vient se greffer à ce contexte la situation des gendarmes passés sous commandement du ministre de l’intérieur mais toujours rattachés à un statut militaire qui leur interdit toute expression
publique sauf à user de voies détournées.
Enfin, les conflits en cours concernant le statut des policiers municipaux, masque mal un malaise bien plus profond. L’évolution constante de leurs missions depuis plus de deux décennies au gré
des stratégies de leurs élus ne trouve pas à ce jour de traduction dans l’amélioration de leur situation statutaire. Ceci induit un sentiment de non reconnaissance de leur rôle par leur employeur
qui vient se rajouter au manque de perspectives sur leurs missions en constante évolution à coup de loi ou de cavaliers parlementaires. »
Nous affirmions alors, comme le rapport de la cour des comptes nous y conforte, qu’il est nécessaire de poser un regard sur l’évolution des forces de sécurité en France. De dresser un état des
lieux de la situation actuelle et d’apporter des réponses pour une prise en charge efficiente des problèmes de sécurité en France au travers d’une réorganisation des forces de sécurité. Nous
ajoutions enfin, qu’un large débat public était absolument nécessaire.
Nous l’avons demandé en vain, en mai 2010 à Monsieur Hortefeux, ministre de l’Intérieur à l’époque, en lui suggérant l’organisation d’un « Grenelle de la sécurité ».
Oui, nous le répétons, il n’est pas possible que la France soit le dernier pays de l’Union Européenne à ne pas réformer ses forces de sécurité. Le gouvernement ne peut nier l’évidence, il se
désengage progressivement de ses obligations en matière de sécurité imposant de fait aux collectivités de suppléer aux retraits de la police nationale et de la gendarmerie lorsqu’il ne recourt
pas aux entreprises de sécurité pour suppléer ses carences sur ce domaine hautement régalien.
Il ne sert à rien, comme se l’autorisaient les rapporteurs sur le rôle des polices municipales lorsque nous les rencontrions en septembre dernier, d’affirmer contre toute évidence, qu’il n’y a
pas de corrélation entre la croissance des effectifs de la police municipale et la diminution « supposée » des effectifs de la police nationale.
Les faits sont là et au-delà des chiffres donnés par la cour des comptes conformes à ce que nous observons, c’est également le changement de nature des missions de la police municipale qui
corrobore nos affirmations.
Pour la fédération Interco CFDT, le déni du ministre de l’Intérieur augure mal des évolutions nécessaires pour adapter notre dispositif de sécurité. Nous le disons très nettement : la France ne
garantit plus aujourd’hui une égalité de traitement à ses citoyens en matière de sécurité.
Les collectivités territoriales, dont les ressources ne relèvent pas uniquement d’une « gestion vertueuse » des deniers publics, n’ont pas toutes les moyens de faire face à la montée de la
délinquance dans un contexte de désengagement de l’Etat. Il en va donc de la responsabilité du gouvernement de poser les conditions de cette réforme nécessaire.
Le dénigrement de ce que pourtant tout le monde partage à droite comme à gauche ne pourra tenir lieu longtemps de réponse aux problèmes de sécurité pas plus que l’instrumentalisation des
questions sécuritaires et donc des personnels en charge de ces missions.
La fédération Interco CFDT tient à réaffirmer que les questions de sécurité relèvent du contrat social. Elles ne doivent pas se traiter par une inflation législative inutile qui s’accompagne
d’une logorrhée nauséabonde stigmatisant telle ou telle population quand ce n’est pas, en prime, l’action des professionnels de la justice.
Pour la fédération Interco CFDT, l’approche de ces questions passe d’abord par un vrai projet relatif à la politique de la Ville dans une articulation intelligente des politiques de prévention,
d’éducation, d’habitat, de travail, d’emploi, de redistribution sociale.
Si le gouvernement investissait réellement ces domaines, la réflexion sur la diminution des effectifs de police pourrait être mise à l’ordre du jour comme conséquence logique d’une société
apaisée au lieu d’être posée comme un préalable aux réformes en contradiction totale avec les objectifs politiques affichés.
MORT D’UNE FEMME POLICIER DANS LE VAL DE MARNE
Communiqué de l'intersyndicale
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, FA-FPT, UNSA et du SNPM-CFTC représentatives pour la Fonction Publique Territoriale et réunies ce jour dans le cadre du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale, ont appris avec stupeur et consternation, la fusillade dont leurs collègues Aurélie et Thierry, ont été victimes ce jour de la part de malfaiteurs. Ces derniers n’ont laissé aucune chance à nos collègues tirant une quarantaine de balles dans leur véhicule.
C’est avec une immense tristesse que l’Intersyndicale Police Municipale vient d’apprendre le décès d’Aurélie suite à la fusillade. Elle adresse dés maintenant toutes ses condoléances à la famille d’Aurélie et assure de son soutien tous ses collègues qui vont vivre très difficilement cette situation.
L’Intersyndicale Police Municipale adresse toutes ses pensées à Thierry et ses vœux de rétablissement. Celui-ci est actuellement dans un état grave laissant dans un état d’inquiétude extrême l’ensemble de ses collègues.
Enfin, des civils ont fait également les frais de ces tirs et sont blessés. De la même façon nous leur exprimons tous notre soutien dans cette période douloureuse qu’ils connaissent.
Communiqué de presse
Police Municipale …Passer à l’action
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, FA-FPT et UNSA se sont retrouvées le 3 mars afin d’envisager ensemble les actions à tenir pour parvenir à l’aboutissement des revendications des policiers municipaux.
Alors que le parlement légifère une nouvelle fois sur le transfert de missions de sécurité assumées par l’État vers la police municipale, le Gouvernement qui s’était engagé le 20 janvier dernier à rendre des réponses sur les demandes des organisations syndicales, n’a à ce jour, formulé aucune proposition.
L’Intersyndicale constatant le mépris dans lequel le gouvernement tient notre profession, a décidé de passer à l’action de façon massive et programmée et d’imposer par un rapport de force que de réelles négociations s’ouvrent.
L’intersyndicale revendique :
La revalorisation des carrières des agents de la catégorie C
A compter du 1er Avril 2010 et pour informer l’ensemble de la population de notre mécontentement, la mise en place de visuels sur les
véhicules de service sérigraphiés pour informer la population de notre mécontentement
A la même date, refus d’accomplir toutes missions ne relevant pas de la police administrative (secours à personnes, …) accomplie normalement par la police nationale ou la gendarmerie et pour lesquelles la police municipale est régulièrement sollicitée en raison de la faiblesse grandissante des effectifs des services de l’État
A compter du 1er mai 2010, grève totale du relevé des contraventions
Le 21 juin 2010, grève et manifestation sur l’ensemble du territoire national
Nous disons au gouvernement assez de charger la barque des compétences sans aucune contrepartie sociale, l’intersyndicale appellera les personnels à entrer dans l’action pour peser sur leur avenir
Contact Presse: Jean-Claude LEN AY 06.81.53.36.39 –jclenay@interco.cfdt.fr