PARIS — "On sera plus nombreux à la rentrée", a affirmé vendredi le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, estimant que le gouvernement mettait les syndicats "au défi", au lendemain d'une journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
Après la journée de manifestations contre le projet de réforme sur les retraites, le ministre du Travail, Eric Woerth, avait jugé la mobilisation "assez forte" mais "légèrement plus faible qu'en 2003" lors des manifestations contre la réforme Fillon.
Interrogé sur ces déclarations, François Chérèque a déclaré sur France Info: "Ce type de provocation nous met au défi. Eh bien, on fera mieux qu'en 2003 et on sera plus nombreux à la rentrée".
Quelque 2 millions de personnes, selon les syndicats, 800.000 selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, ont manifesté jeudi en France. "C'est très rare qu'à cinq jours des vacances d'été, il y ait une telle mobilisation", a-t-il ajouté. "Il faut que le gouvernement réécrive cette réforme", a-t-il répété, précisant: "s'il le faut on mobilisera à la rentrée".
Tout en se déclarant opposé à une grève générale, il a reprécisé que l'intersyndicale devait se réunir mardi pour envisager les suites à donner au mouvement.
Revenant sur la réception du footballeur des Bleus Thierry Henry par le président Nicolas Sarkozy, le leader de la CFDT a estimé qu'il s'agissait d'une "espèce de bras d'honneur invisible qui était fait aux manifestants" comme pour dire: "j'ai la tête ailleurs, votre problème, le problème des injustices n'est pas le mien".
"Il y a une inversion des priorités dans notre pays", a-t-il ajouté.